Restitution finale des résultats de projets GUYAFIX et MOM 2012

Restitution finale des résultats de projets GUYAFIX et MOM 2012

Le mercredi 28 octobre 2015 a eu lieu à la CCIG (Chambre de commerce et d’industrie de la Guyane), la restitution finale des résultats des projets Guyafix (2012-2015) et MOM (2012-2014) devant une assemblée officielle d’une trentaine de personnes.

De gauche à droite : A.CAILLEAU (SMSE), E.NICOLINI (CIRAD), G.PAUL et E.BRUNSTEIN (Solicaz), G.FAOUCHER (DEAL)

Les intervenants (de gauche à droite) : A.CAILLEAU (SMSE), E.NICOLINI (CIRAD), G.PAUL et E.BRUNSTEIN (Solicaz), G.FAOUCHER (DEAL)

G.FAOUCHER, chef du service mine de la DEAL, a introduit les projets en faisant un bref rappel sur la réglementation concernant la réhabilitation et la revégétalisation des sites miniers. Progressivement, au cours de l’exploitation, les sites doivent être réhabilités et 30% de la surface réhabilitée doit être revégétalisée. Ces projets avaient donc pour but de proposer des solutions à cette revégétalisation qui peut s’avérer difficile. Solicaz a ensuite  présenté son outil de réponse à cette problématique par le biais d’une “Sélection de plantes fixatrices d’azote endogènes de Guyane pour la restauration des sites dégradés“.

Objectifs du projet

Pour l’expérimentation, sept plantes présentes en Guyane à caractère héliophile, fixateur d’azote, à croissance rapide et reproductibles en pépinière ont été sélectionnées après des tests de germination, de multiplication par bouturage et des tests d’efficience de la fixation de l’azote par les nodules : Clitoria fairchildiana, Inga leiocalycina, Inga ingoides, Inga edulis, Inga macrophylla, Inga pezizifera et  Inga thibaudiana

Ces espèces d’Inga et de Clitoria ont ensuite été implantées sur trois parcelles de la SMSE (Société des Mines de Saint-Elie) afin de suivre leur évolution. Un an plus tard, la croissance et la vigueur des plants dont la nodulation avait été contrôlée par le biais d’un apport de bactéries spécifiques étaient déjà remarquables selon le botaniste du CIRAD, E.NICOLINI qui a étudié le développement architectural des plants. Les analyses physico-chimiques et biologiques des sols avant et après implantation des espèces fixatrices d’azote ont pu confirmer une reprise de la vie dans le sol quoique le délai soit trop court pour certifier d’une reprise totale des qualités agronomiques, visible au bout de six ans (Schimann,2005).

Avant-Après

Résultats sur sites après deux ans d’implantation

Enfin, A.CAILLEAU, géologue à la SMSE, qui a suivi et participé activement au travail de Solicaz a partagé sa vision et sa satisfaction totale sur les résultats obtenus au bout de deux années de plantation. Les plantes fixatrices d’azote ont favorisé l’installation de nouvelles espèces forestières en enrichissant le sol et en servant d’ombrage.

Le protocole de revégétalisation de Solicaz est un service efficace dont peut bénéficier les opérateurs miniers par gestion autonome ou externalisée.

L’invitation à l’observation des sites revégétalisés a été renouvelée pour le lendemain, le jeudi 29 octobre 2015 à la SMSE.

 

Atelier REAGI « Charbon à usage agricole » (27-10-15)

Atelier REAGI « Charbon à usage agricole » (27-10-15)

 

Le 27 octobre 2015, Solicaz a participé à la deuxième édition de l’atelier REAGI « Charbon à usage agricole », à Macouria. L’atelier a été animé par X.DESBOIS et A.SAMBIN.

Charbon agricole 2

Le charbon de bois est obtenu après carbonisation du bois pour récupérer le carbone et les minéraux qui y sont contenus. En agriculture, c’est un amendement qui permet d’améliorer les propriétés physico-chimiques et biologiques du sol au niveau de la capacité de rétention de l’eau, des éléments nutritifs et le développement des micro-organismes responsables de la minéralisation de la matière organique.

Lorsqu’on associe le charbon avec divers éléments organiques comme des résidus de récolte, de la cendre, des déjections animales, des arrêtes de poissons (etc…), on obtient une terre noire très fertile appelée terra preta. De sa composition, cette terre d’origine précolombienne est très concentrée en matière organique et nutriments. L’activité micro-organique y est aussi très développée d’où sa capacité de fertilité exceptionnelle de longue durée.

Charbon-Matiti2014 (1)

Au cours de l’atelier, après la présentation des diverses qualités agronomiques du charbon et l’histoire de la terra preta en Amazonie, X.DESBOIS a présenté ses résultats remarquables sur des essais menés avec du charbon. Résultats que Solicaz n’a pu qu’appuyer car dans le cadre du projet RITA-GUYAFER (amélioration de la fertilité des sols en Guyane), Solicaz a démontré que l’utilisation du charbon améliore de 44% au moins la qualité du sol et permet d’obtenir un meilleur développement de la culture.

Les invités se sont ensuite rendus au Jardin Botanique de Macouria où ils ont pu bénéficier d’une visite pédagogique de ce vaste espace à la riche biodiversité floristique par A.SAMBIN qui leur a aussi montré la technique de fabrication de la terra preta et les résultats obtenus en quelques années sur la croissance des plantes et la qualité des sols.

charbon-Hovel-2014 (1)

Solicaz au salon régional de l’Agriculture (17-18/10/15)

Solicaz au salon régional de l’Agriculture (17-18/10/15)

Le week-end du 17 et 18 octobre 2015, le lycée agricole de Matiti a accueilli le grand public pour la dixième édition du Salon Régional de l’Agriculture de Guyane de 9h à 19h. Le thème était la transformation des produits agricoles guyanais pour faire découvrir des produits comme le couac, la cassave, le chocolat, la bière,le miel, les différentes liqueurs…

Le site était divisé en plusieurs espaces : un marché artisanal et horticole, un pole des transformateurs, un espace jeunesse, un pole de présentation des animaux d’élevage, une zone restauration, un espace détente, un espace des agro-fournisseurs, une foire au matériel agricole d’occasion, un pole des Organisations de Producteurs et des institutions, une piste d’entrainement et une carrière pour la compétition Grand Caraïbe.

Solicaz était sur le stand du RITA (Réseau d’Innovation et de Transfert Agricole) avec plusieurs autres partenaires afin de présenter le projet et ses objectifs.

Atelier REAGI “Engrais vert et plantes de couverture” (9-10-15)

Atelier REAGI “Engrais vert et plantes de couverture” (9-10-15)

Groupe d'invités

Le 9 octobre 2015,  au lycée agricole de Matiti, le REAGI (Réseau d’Echanges en Agro-écologie Intertropicale) a proposé un atelier sur les engrais verts et les plantes de couverture qui a réuni une vingtaine de personnes du monde agricole.

Le sujet a été développé par L.DEMADE-PELLORCE du bureau d’études InGaGen qui a mis en avant l’intérêt de ces pratiques et leur mise en place pendant que le public découvrait les placettes d’IKARE au lycée où se trouvent quelques espèces.

Les plantes de service sont des plantes capables de rendre des services agronomiques tels que :

  • la protection du sol en prévenant le ruissellement, l’érosion et en améliorant la rétention en eau
  • la lutte contre les adventices en créant une concurrence sur la lumière et les ressources disponibles et le contrôle des nuisibles
  • l’amélioration des propriétés physico-chimiques (structure, stabilité du sol, disponibilité de nutriments) et l’augmentation de l’activité biologique du sol : fertilité.

Ces plantes peuvent aussi servir à la production de biomasse et de fourrage par le biais de :

  • jachère améliorée ou active : installation d’arbres et/ou arbustes en interculture ou utilisation de plantes herbacées constituant une couverture végétale du sol pour la protection et la fertilisation
  • agro-foresterie : association de cultures agricoles avec des espèces ligneuses pérennes avec ou sans animaux.

Crotalaria ochroleuca (2)

Des espèces d’intérêt – disponibles en semences ou en boutures sur le territoire – telles que Desmodium ovalifolium, Canavalia ensiformis, Alysicarpus vaginalis, Arachis pintoï, Bracharia ruzizienzis, Cajanus cajan, Crotalaria spectabilis, Crotalaria junceal et Calopogonium mucunoides ont été présentées mais lors de la mise en place d’une plante en interculture ou en association, le choix de l’espèce se fait avant tout en fonction des objectifs et des contraintes de l’agriculteur. Ensuite de ce choix va dépendre le délai, la stratégie d’implantation et le mode d’entretien adapté.

Synthèse des données locales sur les principales espèces

 

error: Content is protected !!