Mise en place d’une production de plantes fixatrices d’azote endémiques de guyane pour la restauration des sites dégradés, porté par solicaz.
Nomination par le MEDDTL, dans le cadre de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020.
Financé par : La DEAL et le Conseil Régional de la Guyane
Partenaires : PTMG, exploitant minier SMSE, Exploitation agricole de l’EPLEFPA de Macouria, Guyane Consult, UMR Ecofog, l’AMAP Cirad.
La richesse en or du sous-sol de la région guyanaise associée à un accroissement démographique extrêmement rapide génèrent une augmentation de la déforestation qui entraîne chaque année une perte de patrimoine de la seule forêt primaire que l’Europe possède. L’augmentation de la valeur actuelle de l’or risque d’accélérer cette déforestation.
Dans un milieu aussi perturbé que celui d’une mine après exploitation, le sol a perdu tout son potentiel de fertilité tant au niveau des éléments nutritifs qu’au niveau de sa capacité à en fabriquer (plus de matière organique et plus de microorganismes capables de transformer cette matière organique). Dans ces conditions, il parait difficile de revégétaliser un site sans de gros apports d’intrants et sans de gros travaux d’implantation.
Une méthode élégante est d’utiliser certaines plantes qui, par leur capacité à métaboliser l’azote de l’air grâce à leur symbiose avec un microorganisme, peuvent vivre sur des sols très pauvres sans apport d’engrais azoté. Une légumineuse originaire de Papouasie- nouvelle Guinée et introduite en Guyane depuis plusieurs années a rempli ce rôle de colonisation de sols extrêmement pauvres car elle peut s’associer naturellement à un Rhizobium très répandu dans les sols guyanais, c’est l’Acacia mangium. Cependant, son caractère invasif en milieu ouvert fait craindre son utilisation à grande échelle.
Des travaux antérieurs (Roggy et al 1999 a , Roggy et al. 1999 b, Roggy et Prévost 1999, Domenach et al. 2004) nous ont permis de repérer en forêt guyanaise des espèces d’arbres endémiques à cette région capables d’avoir des qualités identiques à celles d’Acacia mangium (fixateurs d’azote à croissance rapide et /ou modérées ) et qui pourraient représenter une alternative à cette espèce.
L’objectif du projet est d’apporter les outils nécessaires à la mise en place d’une filière de production d’espèces locales fixatrices d’azote adaptées au milieu pouvant être utilisées pour la restauration ou le maintien de ce dernier et répondant aux besoins des filières concernées l’exploitation minière, le secteur agricole (mise en co-cultures de ces espèces fixatrices d’azote afin de minimiser les intrants azotés) ainsi que celui de l’énergie pour la production de biomasse., agricole, énergie,…).
Pour répondre à cet objectif sera réalisé, (1) l’étude de la production et de la multiplication de plantes fixatrices d’azote endémiques de Guyane, (2) l’expérimentation sur site dégradé (site minier) de l’assemblage d’espèces à partir de leur trais fonctionnels pour la restauration de la biodiversité et (3) une étude de faisabilité technico-économique de la mise en place d’une filière de production locale.