Atelier REAGI “Engrais vert et plantes de couverture” (9-10-15)

Atelier REAGI “Engrais vert et plantes de couverture” (9-10-15)

Groupe d'invités

Le 9 octobre 2015,  au lycée agricole de Matiti, le REAGI (Réseau d’Echanges en Agro-écologie Intertropicale) a proposé un atelier sur les engrais verts et les plantes de couverture qui a réuni une vingtaine de personnes du monde agricole.

Le sujet a été développé par L.DEMADE-PELLORCE du bureau d’études InGaGen qui a mis en avant l’intérêt de ces pratiques et leur mise en place pendant que le public découvrait les placettes d’IKARE au lycée où se trouvent quelques espèces.

Les plantes de service sont des plantes capables de rendre des services agronomiques tels que :

  • la protection du sol en prévenant le ruissellement, l’érosion et en améliorant la rétention en eau
  • la lutte contre les adventices en créant une concurrence sur la lumière et les ressources disponibles et le contrôle des nuisibles
  • l’amélioration des propriétés physico-chimiques (structure, stabilité du sol, disponibilité de nutriments) et l’augmentation de l’activité biologique du sol : fertilité.

Ces plantes peuvent aussi servir à la production de biomasse et de fourrage par le biais de :

  • jachère améliorée ou active : installation d’arbres et/ou arbustes en interculture ou utilisation de plantes herbacées constituant une couverture végétale du sol pour la protection et la fertilisation
  • agro-foresterie : association de cultures agricoles avec des espèces ligneuses pérennes avec ou sans animaux.

Crotalaria ochroleuca (2)

Des espèces d’intérêt – disponibles en semences ou en boutures sur le territoire – telles que Desmodium ovalifolium, Canavalia ensiformis, Alysicarpus vaginalis, Arachis pintoï, Bracharia ruzizienzis, Cajanus cajan, Crotalaria spectabilis, Crotalaria junceal et Calopogonium mucunoides ont été présentées mais lors de la mise en place d’une plante en interculture ou en association, le choix de l’espèce se fait avant tout en fonction des objectifs et des contraintes de l’agriculteur. Ensuite de ce choix va dépendre le délai, la stratégie d’implantation et le mode d’entretien adapté.

Synthèse des données locales sur les principales espèces

 

Programme RITA-GUYAFER 2013-2015

Programme RITA-GUYAFER 2013-2015

Projet porté par l’INRA Guadeloupe

Projet financé par : CIOM, FEADER et Le conseil Régional de la Guyane

Partenaires : CIRAD, Solicaz

Le programme GUYAFER a été créé dans le cadre du RITA Guyane. Il a pour objectif de promouvoir et d’accompagner le passage vers une agriculture de type organique (biologique ou non) afin d’assurer la durabilité de la ressource sol et des systèmes de production.

L’expérience accumulée dans d’autre pays tropicaux montre que la durabilité de l’agriculture dans ces conditions dépend fortement de la récupération de certaines fonctions éco systémiques présentes dans le système sol-plante-climat original. Parmi des fonctions, celles dont la pertinence et l’adoptabilité peuvent être mieux assurées pour les conditions socio-économiques de la Guyane sont liées principalement aux entrées et à la conservation des nutriments et, d’une façon générale, aux restitutions organiques. Dans ce sens, les pratiques sur lesquelles ciblera le projet sont :

  • Introduction des légumineuses (herbacées et ligneuses), afin de récupérer l’entrée naturelle d’azote dans le système (fixation symbiotique) et sa mise à disposition pour les plantes cultivées (transfert, engrais vert, recyclage après élagage ou taille) ;
  • Amendements organiques (composts, terra preta ou biochar, BRF), afin d’une part d’assurer la fourniture des nutriments avec une source de décomposition progressive et moins lessivable et, d’autre part d’améliorer les propriétés physico-chimiques des sols.

Ces pratiques seront à développer au sein des systèmes de culture actuels (p.ex. maraichage, vergers, abattis, etc.) et/ou dans des systèmes à promouvoir graduellement (p.ex. agroforesterie). Ces derniers seraient destinés à moyen terme à «mimer» le système initial naturel et pouvoir ainsi récupérer une plus grande quantité de fonctions.

Cet objectif général se décline en trois objectifs spécifiques :

1- Réaliser un diagnostic des potentialités et des contraintes des principaux sols agricoles de la Guyane, en particulier de leurs propriétés chimiques, physiques et biologiques.

2- Améliorer la fertilité des sols via des pratiques adaptées aux conditions pédoclimatiques, socio-économiques et agronomiques de chaque région et/ou de chaque filière.

3- Intégrer ces pratiques dans le contexte de l’amélioration.

Consulter le rapport

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Formation sur le sol : GDA MANA

Formation sur le sol : GDA MANA

GDA Manaregion guyane

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Cette formation s’adressait aux agriculteurs.

Les thèmes abordés ont été les suivants :

  • Lecture d’un profil de sol (différents horizons, carottage et coupe)
  • Analyse biologique du sol en laboratoire (analyse et interprétation)
  • Compréhension des interactions entre les organismes vivants du sol et les éléments minéraux (cycle de l’azote et du carbone)
  • Compréhension de l’importance de la texture du sol (sable, limon, argile)
  • Compréhension de l’importance de la matière organique (résidus de culture, fumier ou compost)
  • Découverte des plantes fixatrices d’azote (légumineuses et actinorhiziennes)
  • Comment améliorer les propriétés du sol (engrais vert et plantes de couverture, rotation et association des cultures, paillage/mulching, jachères améliorées, contrôle de l’érosion)

 

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