Journée thématique sur les légumineuses au CFPPA de Matiti (23.01.2016)

Journée thématique sur les légumineuses au CFPPA de Matiti (23.01.2016)

Solicaz a participé à l’événement sur les légumineuses au lycée agricole de Matiti qui a réuni une quarantaine de personnes, acteurs du monde agricole.

Les invités ont visité la plateforme fourragère et la jachère active du lycée avant de découvrir les différentes expérimentations menées par IKARE et Solicaz au niveau local.

G.PAUL a développé le sujet de l’agroforesterie avec des arbres fixateurs. Elle a présenté les résultats de la plantation de plusieurs espèces de légumineuses de type Inga (pois sucré) sur un sol dégradé en profondeur pour montrer les effets bénéfiques que peuvent avoir des arbres fixateurs d’azote dans le secteur agroforestier.

Les thèmes abordés ont été :

  • Le processus de fixation de l’azote par les légumineuses
  • Cas pratique de l’expérimentation sur un site minier au sol dégradé en profondeur.
  • Les avantages de l’agroforesterie et les associations possibles.

Atelier REAGI « Charbon à usage agricole » (27-10-15)

Atelier REAGI « Charbon à usage agricole » (27-10-15)

 

Le 27 octobre 2015, Solicaz a participé à la deuxième édition de l’atelier REAGI « Charbon à usage agricole », à Macouria. L’atelier a été animé par X.DESBOIS et A.SAMBIN.

Charbon agricole 2

Le charbon de bois est obtenu après carbonisation du bois pour récupérer le carbone et les minéraux qui y sont contenus. En agriculture, c’est un amendement qui permet d’améliorer les propriétés physico-chimiques et biologiques du sol au niveau de la capacité de rétention de l’eau, des éléments nutritifs et le développement des micro-organismes responsables de la minéralisation de la matière organique.

Lorsqu’on associe le charbon avec divers éléments organiques comme des résidus de récolte, de la cendre, des déjections animales, des arrêtes de poissons (etc…), on obtient une terre noire très fertile appelée terra preta. De sa composition, cette terre d’origine précolombienne est très concentrée en matière organique et nutriments. L’activité micro-organique y est aussi très développée d’où sa capacité de fertilité exceptionnelle de longue durée.

Charbon-Matiti2014 (1)

Au cours de l’atelier, après la présentation des diverses qualités agronomiques du charbon et l’histoire de la terra preta en Amazonie, X.DESBOIS a présenté ses résultats remarquables sur des essais menés avec du charbon. Résultats que Solicaz n’a pu qu’appuyer car dans le cadre du projet RITA-GUYAFER (amélioration de la fertilité des sols en Guyane), Solicaz a démontré que l’utilisation du charbon améliore de 44% au moins la qualité du sol et permet d’obtenir un meilleur développement de la culture.

Les invités se sont ensuite rendus au Jardin Botanique de Macouria où ils ont pu bénéficier d’une visite pédagogique de ce vaste espace à la riche biodiversité floristique par A.SAMBIN qui leur a aussi montré la technique de fabrication de la terra preta et les résultats obtenus en quelques années sur la croissance des plantes et la qualité des sols.

charbon-Hovel-2014 (1)

Atelier REAGI “Engrais vert et plantes de couverture” (9-10-15)

Atelier REAGI “Engrais vert et plantes de couverture” (9-10-15)

Groupe d'invités

Le 9 octobre 2015,  au lycée agricole de Matiti, le REAGI (Réseau d’Echanges en Agro-écologie Intertropicale) a proposé un atelier sur les engrais verts et les plantes de couverture qui a réuni une vingtaine de personnes du monde agricole.

Le sujet a été développé par L.DEMADE-PELLORCE du bureau d’études InGaGen qui a mis en avant l’intérêt de ces pratiques et leur mise en place pendant que le public découvrait les placettes d’IKARE au lycée où se trouvent quelques espèces.

Les plantes de service sont des plantes capables de rendre des services agronomiques tels que :

  • la protection du sol en prévenant le ruissellement, l’érosion et en améliorant la rétention en eau
  • la lutte contre les adventices en créant une concurrence sur la lumière et les ressources disponibles et le contrôle des nuisibles
  • l’amélioration des propriétés physico-chimiques (structure, stabilité du sol, disponibilité de nutriments) et l’augmentation de l’activité biologique du sol : fertilité.

Ces plantes peuvent aussi servir à la production de biomasse et de fourrage par le biais de :

  • jachère améliorée ou active : installation d’arbres et/ou arbustes en interculture ou utilisation de plantes herbacées constituant une couverture végétale du sol pour la protection et la fertilisation
  • agro-foresterie : association de cultures agricoles avec des espèces ligneuses pérennes avec ou sans animaux.

Crotalaria ochroleuca (2)

Des espèces d’intérêt – disponibles en semences ou en boutures sur le territoire – telles que Desmodium ovalifolium, Canavalia ensiformis, Alysicarpus vaginalis, Arachis pintoï, Bracharia ruzizienzis, Cajanus cajan, Crotalaria spectabilis, Crotalaria junceal et Calopogonium mucunoides ont été présentées mais lors de la mise en place d’une plante en interculture ou en association, le choix de l’espèce se fait avant tout en fonction des objectifs et des contraintes de l’agriculteur. Ensuite de ce choix va dépendre le délai, la stratégie d’implantation et le mode d’entretien adapté.

Synthèse des données locales sur les principales espèces

 

Journée thématique sur les légumineuses au lycée agricole de Matiti (23-9-15)

Journée thématique sur les légumineuses au lycée agricole de Matiti (23-9-15)

Le 23 septembre 2015, Solicaz a participé à l’événement sur les légumineuses au lycée agricole de Matiti qui a réuni une quarantaine de personnes, acteurs du monde agricole.

L’objectif était de présenter au public d’agriculteurs l’avantage d’implanter des légumineuses dans les pâturages ou dans les parcelles de culture/arboriculture en Guyane.

Rainer Schultze Kraft, un expert du CIAT (Centre International d’Agriculture Tropicale) qui a travaillé dans l’établissement d’une collection des ressources fourragères tropicales adaptées aux sols acides a fait une présentation des cas pratiques d’expériences d’association réussies dans des systèmes d’élevage/culture au niveau international.

L’expert a mis en avant les différents avantages de l’utilisation de légumineuses. Elles améliorent la fertilité du sol par apport de matière organique, sa structure pour une meilleure conservation, contrôlent l’érosion, luttent contre les adventices. Elles permettent de produire des fourrages de haute valeur nutritive au fort potentiel de régénération à partir d’un réservoir de graines dans le sol. Elles peuvent être utilisées en complément essentiel des traditionnelles graminées fourragères, lesquelles dont la valeur alimentaire diminue avec l’âge de la plante.

Rainer Schultze Kraft a conclu sa présentation en appuyant sur le fait que les légumineuses sont un allié important dans les systèmes de culture et autres, capables d’augmenter la production de viande, des cultures et/ou des arbres.

Les invités ont pu ensuite visiter la plateforme fourragère et la jachère active du lycée avant de découvrir les différentes expérimentations menées par IKARE et SOLICAZ au niveau local.

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William Montaigne, docteur en écologie à Solicaz a présenté les résultats obtenus sur des expérimentations dont la finalité était d’améliorer la gestion de la fertilité des sols dans les systèmes d’élevage en Guyane. Dans ce but, une jachère active a été mise en place avec 3 légumineuses : Mucuna pruriens, Crotalaria ochroleuca et Cajanus cajan. Au bout de six mois, il a été noté une forte production de biomasse et une amélioration de la fertilité des sols alors que le témoin se couvrait d’adventices. La seconde expérimentation avait pour objectif d’observer l’impact de la fertilisation azotée sur les cultures avec une association de Brachiaria humidicola et de Desmodium ovalifolium. Deux mois après implantation, la fertilisation du sol était déjà très prometteuse et on observe une amélioration de la valeur alimentaire du fourrage.

Les légumineuses permettent une économie en engrais chimiques par leur capacité de fertilisation azotée, ce qui améliore l’ingestion et la valeur nutritive du fourrage.

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Géraldine PAUL, ingénieure agronome à SOLICAZ a développé le sujet de l’agroforesterie en présentant les légumineuses de type Inga, pois sucré. Dans le cadre d’une expérimentation, plusieurs espèces ont été plantées sur un sol dégradé en profondeur. En deux ans, le site a vu réapparaître une biodiversité floristique et faunique (sous-terraine et aérienne).

Bilan de cette journée : les agriculteurs gagnent à inclure une espèce de légumineuse dans leurs systèmes fourrager ou de cultures. En plus d’améliorer la structure, la fertilité du sol, elles aident à économiser et à augmenter le rendement avec une production de viande, de culture et de biomasse plus importante.

Programme RITA-GUYAFER 2013-2015

Programme RITA-GUYAFER 2013-2015

Projet porté par l’INRA Guadeloupe

Projet financé par : CIOM, FEADER et Le conseil Régional de la Guyane

Partenaires : CIRAD, Solicaz

Le programme GUYAFER a été créé dans le cadre du RITA Guyane. Il a pour objectif de promouvoir et d’accompagner le passage vers une agriculture de type organique (biologique ou non) afin d’assurer la durabilité de la ressource sol et des systèmes de production.

L’expérience accumulée dans d’autre pays tropicaux montre que la durabilité de l’agriculture dans ces conditions dépend fortement de la récupération de certaines fonctions éco systémiques présentes dans le système sol-plante-climat original. Parmi des fonctions, celles dont la pertinence et l’adoptabilité peuvent être mieux assurées pour les conditions socio-économiques de la Guyane sont liées principalement aux entrées et à la conservation des nutriments et, d’une façon générale, aux restitutions organiques. Dans ce sens, les pratiques sur lesquelles ciblera le projet sont :

  • Introduction des légumineuses (herbacées et ligneuses), afin de récupérer l’entrée naturelle d’azote dans le système (fixation symbiotique) et sa mise à disposition pour les plantes cultivées (transfert, engrais vert, recyclage après élagage ou taille) ;
  • Amendements organiques (composts, terra preta ou biochar, BRF), afin d’une part d’assurer la fourniture des nutriments avec une source de décomposition progressive et moins lessivable et, d’autre part d’améliorer les propriétés physico-chimiques des sols.

Ces pratiques seront à développer au sein des systèmes de culture actuels (p.ex. maraichage, vergers, abattis, etc.) et/ou dans des systèmes à promouvoir graduellement (p.ex. agroforesterie). Ces derniers seraient destinés à moyen terme à «mimer» le système initial naturel et pouvoir ainsi récupérer une plus grande quantité de fonctions.

Cet objectif général se décline en trois objectifs spécifiques :

1- Réaliser un diagnostic des potentialités et des contraintes des principaux sols agricoles de la Guyane, en particulier de leurs propriétés chimiques, physiques et biologiques.

2- Améliorer la fertilité des sols via des pratiques adaptées aux conditions pédoclimatiques, socio-économiques et agronomiques de chaque région et/ou de chaque filière.

3- Intégrer ces pratiques dans le contexte de l’amélioration.

Consulter le rapport

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MOM 2013-2015 : Gestion durable de la fertilité des sols de prairies pour une production fourragère en Guyane

MOM 2013-2015 : Gestion durable de la fertilité des sols de prairies pour une production fourragère en Guyane

La croissance de la population en Guyane (doublement prévu en moins de 20 ans) pose la question du développement durable des productions agricoles locales. Par exemple, pour la viande bovine, les besoins locaux ne sont satisfaits qu’à hauteur de 20 % par la production locale, et les seules sources locales pour l’alimentation animale sont des prairies ; l’essentiel des importations (viande et matières premières pour les aliments composés) vient de la métropole, avec des difficultés bien connues dans l’acheminement des marchandises et une augmentation importante des coûts. L’importation en provenance des pays voisins (Brésil et Surinam) est aujourd’hui limitée mais pourrait prendre une place plus importante à l’avenir. Dans ce contexte, le développement de la production locale avec des signes d’origine et de qualité est une option retenue par les responsables professionnels et les responsables politiques locaux.

Les productions d’élevage en Guyane ont été développées depuis une vingtaine d’années notamment dans le cadre du Plan Vert (Vivier et al., 1995). Depuis 2010, l’association IKARE qui regroupe l’ensemble de la filière de l’élevage a pour mission la réalisation d’actions de recherche appliquée en élevage visant à améliorer les performances technico-économique des éleveurs, de transférer et de vulgariser les résultats de la recherche et de pratiques innovantes auprès des éleveurs.

Le principal enjeu de ce projet est donc de participer à la mise à disposition pour les éleveurs guyanais de méthodes performantes pour optimiser la gestion des sols. Ceci passe par la mise au point d’itinéraires techniques innovants de modes de gestion des sols qui permettent de conserver ou d’améliorer la fertilité des sols cultivés, tout en demeurant économiquement et socialement attractifs pour les exploitations  agricoles et en conciliant production et préservation de la qualité des ressources en eau et sol.

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