PROJET ECOBIOSTIM
Biostimulants bactériens pour les cultures tropicales
Le Concours i-Nov soutient des projets d’innovation au potentiel particulièrement fort pour l’économie française portés par des start-up et des PME, afin de favoriser l’émergence d’entreprises leaders dans leur domaine et pouvant prétendre à une envergure mondiale.
Le projet Ecobiostim a été lauréat du Concours d’innovation i-Nov 7ème vague. Ce projet a eu pour but la création des produits biostimulants à base de bactéries PGPR pour des cultures tropicales.
Les PGPR (Plant Growth Promoting Rhizobacteria) ont la faculté d’apporter des fonctions bénéfiques aux plantes pour améliorer leur croissance, leur rendement et leur résistance face à des stress abiotiques. L’innovation que Solicaz portait à travers ce projet était de concevoir des biostimulants adaptées aux conditions environnementales des régions tropicales d’Outre-Mer à partir de la sélection de bactéries locales.
Des essais réalisés en Guyane, en Guadeloupe, à la Réunion et au Pérou, sur une durée de 3 ans ont permis de démontrer que cette stratégie innovante de conception de produits était bien efficace et permettait d’accompagner le monde agricole dans sa transition vers des pratiques agroécologiques et éco-efficientes.
Ces solutions de biostimulation ont été conçues pour répondre aux principales problématiques que rencontre les agriculteurs dans ces régions tel que:
Les effets changements climatiques et particulièrement les problématiques de sècheresse de plus en plus intense
La contamination des cultures par les métaux lourds
La dégradation écologique des milieux ayant subis des décennies d'intrants chimiques
La perte de rendements liés à la baisse de qualité des sols
Ce projet réunissait une diversité d’acteurs locaux dans chaque territoire. Les expérimentations ont été réalisées directement chez des agriculteurs engagés dans une démarche agroécologique. Cette espace est aussi une occasion pour nous de les remercier pour la confiance qui nous ont accordé.
Nous vous présentons ici quelques résultats :
Biostimulants pour stimuler la croissance et le rendement des cultures
Guyane
+46% (accroissement en phase pépinière)
+53,7% (Nombre de fruits)
+68,8% (Poids de fruits)
Guadeloupe
+14% (Rendement)
+80,8% (Nombre de fruits)
+30% (Poids de fruits)
La Réunion
+22% (Rendement)
+20,9% (accroissement en pépinière)
+47,9% (accroissement en pépinière)
Biostimulants spécifiques aux stress abiotiques
Sécheresse
Objectif : Tester l’impact de produits biostimulants à base de PGPR sur la résistance aux stress environnementaux (stress hydrique) de différentes cultures tropicales.
Bananier
Après 4 semaines sans arrosage le potentiel hydrique des feuilles de la modalité inoculé est significativement plus élevé
Canne flèche
Après 4 semaines sans arrosage le potentiel hydrique des feuilles de la modalité inoculé est significativement plus élevé
Salade
Objectif : Mesurer l’effet sur le rendement de la salade en condition de stress hydrique
(réduction d’irrigation de 50%)
Cet essai met en évidence la capacité des PGPR à maintenir un rendement normal de la salade dans des conditions de réduction d’irrigation.
Dépollution des cultures
Cacao
Cet essai a été mené au Pérou. Un obstacle majeur à l’exportation du cacao péruvien, notamment vers les pays de l’UE, concerne ses fortes concentrations en cadmium. Le cadmium est un élément naturellement présent en grande quantité dans la plupart des sols du Pérou. De plus, l’activité humaine, telle que l’extraction minière ou l’utilisation d’engrais inappropriés, amplifie ce phénomène, entraînant une pollution des sols et le transfert de ces métaux lourds dans les cultures.
Objectif : Sélectionner des souches bactériennes locales pour prévenir la translocation du cadmium vers les fruits des cacaoyers. La caractérisation physiologique et la sélection des souches les plus performantes ont été effectuées en laboratoire. Parmi celles-ci, 4 souches ont été choisies pour la conception de 2 solutions biostimulantes : Biostimulant A et Biostimulant B.
L’expérimentation : Des tests en plein champ ont été menés sur des cacaoyers de différents âges (6 mois, 4 ans et 11 ans).
La teneur en cadmium des sols, des feuilles et des cabosses a été mesurée pour chacune des modalités à t0 (début de l’expérimentation) et à tf (8 mois après inoculation).
Cet essai met en évidence un impact positif du biostimulant A sur la diminution de l’absorption du cadmium dans les fèves. Des différences statistiquement significatives de moyennes entre les valeurs à t0 et tf sont en effet observées contrairement au biostimulant B.
PARTENAIRES
Projet lauréat du Concours d’innovation i-Nov 7ème vague. Soutenu par le programme d’investissement d’avenir opéré par : l’ADEME et Bpifrance.