
BACTO’TAHITI
Développement d’un Biostimulant Bactérien sur mesure pour l’Agriculture Polynésienne
Ce projet s’appuie sur l’expertise de Solicaz, qui a déjà conçu des prototypes de biostimulation en régions tropicales à partir de souches bactériennes locales (PGPR).
La Polynésie française s’étend sur 5,5 millions de km², mais seules 3 500 km² sont émergées. Son agriculture, principalement artisanale, couvre seulement 30 % des besoins alimentaires, entraînant une forte dépendance aux importations.
Les engrais et pesticides sont presque exclusivement importés, avec une consommation moyenne de 223,6 kg par hectare entre 2010 et 2013, soit 50 % de plus qu’en métropole. Cette dépendance, combinée aux coûts élevés du transport et des taxes, contribue à renchérir les prix des denrées alimentaires.


BACTO’TAHITI : Vers une Agriculture Polynésienne Plus Autonome et Durable

Dans le cadre de la collaboration entre Solicaz et la Direction de l’Agriculture (DAG), l’objectif est de développer des biostimulants à base de bactéries PGPR locales pour renforcer l’agriculture en Polynésie.
Le projet consiste à créer un produit pour stimuler la croissance des plantes, améliorer l’absorption des nutriments et renforcer leur résistance aux stress environnementaux, tout en réduisant la dépendance aux intrants importés et l’usage des engrais chimiques, pour soutenir l’autonomie alimentaire.
Etapes opérationnelles

Extraction des souches PGPR
Prélèvement, isolement et conservation de souches bactériennes de la rhizosphère de cultures maraîchères, dans diverses conditions pédoclimatiques et agricoles.

Caractérisation biochimique
Tests en laboratoire pour identifier les fonctions d’intérêt agronomique des souches.

Conception du biostimulant
Sélection et identification génétique des souches les plus performantes pour créer un ou plusieurs prototypes multi-souches.

Expérimentations terrain
Co-conception des protocoles avec la DAG, mise en place, suivi des essais sur station expérimentale et analyses statistiques des résultats
Quelques résultats
Expérimentation sur Choux de Chine
Technique de production : Conventionnel en plein champs. Réduction de 50% l’apport d’engrais chimique.

Expérimentation sur Salade
Technique de production : Conventionnel en plein champs.

Expérimentation Concombre
Technique de production : Conventionnel en plein champs. Réduction de 50% l’apport d’engrais chimique.

- Choux de Chine : La biostimulation a significativement amélioré les rendements, indépendamment du niveau de fertilisation appliqué (+12,36% avec une fertilisation classique et +24,34% avec une réduction de 50 % des fertilisants).
- Salade : Les récoltes de salades ont été effectuées à 35, 42 et 49 jours après plantation. Pour les trois récoltes, un pourcentage d’amélioration significatif a été observé dans les modalités biostimulées, avec des augmentations de 23,38%, 19,74% et 23,05% respectivement.
- Concombre : Le rendement journalier de la modalité biostimulée, avec une réduction de 50% de fertilisation, a montré une amélioration de 28%. De plus, les modalités biostimulées ont été récoltées plus tôt que les modalités non biostimulées, mettant en évidence une récolte précoce chez ces plants.

Inoculation dans plaque de semis

Plantules de salade 1 semaine après inoculation

Plantation parcelle expérimentale 2
Conclusion : une voie vers des pratiques agricoles durables
Ces résultats confirment que l’intégration des biostimulants dans les itinéraires techniques agricoles constitue une solution prometteuse pour augmenter la productivité, tout en réduisant la dépendance aux fertilisants chimiques et en encourageant une agriculture plus durable et performante.

Parcelle expérimentale choux

Récolte parcelle expérimentale 2
