BACTO’TAHITI

Développement d’un Biostimulant Bactérien sur mesure pour l’Agriculture Polynésienne

En 2023, la Direction de l’agriculture de la Polynesie Française (DAG) a mandaté Solicaz pour développer un biostimulant bactérien local adapté aux conditions agricoles et climatiques polynésiennes.

Ce projet s’appuie sur l’expertise de Solicaz, qui a déjà conçu des prototypes de biostimulation en régions tropicales à partir de souches bactériennes locales (PGPR).

La Polynésie française s’étend sur 5,5 millions de km², mais seules 3 500 km² sont émergées. Son agriculture, principalement artisanale, couvre seulement 30 % des besoins alimentaires, entraînant une forte dépendance aux importations.

Les engrais et pesticides sont presque exclusivement importés, avec une consommation moyenne de 223,6 kg par hectare entre 2010 et 2013, soit 50 % de plus qu’en métropole. Cette dépendance, combinée aux coûts élevés du transport et des taxes, contribue à renchérir les prix des denrées alimentaires.

BACTO’TAHITI : Vers une Agriculture Polynésienne Plus Autonome et Durable

Dans le cadre de la collaboration entre Solicaz et la Direction de l’Agriculture (DAG), l’objectif est de développer des biostimulants à base de bactéries PGPR locales pour renforcer l’agriculture en Polynésie.

Le projet consiste à créer un produit pour stimuler la croissance des plantes, améliorer l’absorption des nutriments et renforcer leur résistance aux stress environnementaux, tout en réduisant la dépendance aux intrants importés et l’usage des engrais chimiques, pour soutenir l’autonomie alimentaire.

Les travaux se concentrent sur l’île de Tahiti, en s’intéressant aux principales cultures maraîchères, qu’elles soient en plein champ ou hors-sol, en bio ou en conventionnel, selon les besoins locaux.

Etapes opérationnelles

Quelques résultats

Les premiers tests réalisés en pépinière et sur le terrain ont démontré des effets significatifs sur la croissance et le rendement de cultures maraîchères telles que la salade, le concombre et le choux chinois.

Expérimentation sur Choux de Chine
Technique de production : Conventionnel en plein champs. Réduction de 50% l’apport d’engrais chimique.

Expérimentation sur Salade
Technique de production : Conventionnel en plein champs. 

Expérimentation Concombre 
Technique de production : Conventionnel en plein champs. Réduction de 50% l’apport d’engrais chimique.

  • Choux de Chine : La biostimulation a significativement amélioré les rendements, indépendamment du niveau de fertilisation appliqué (+12,36% avec une fertilisation classique et +24,34% avec une réduction de 50 % des fertilisants).
  • Salade : Les récoltes de salades ont été effectuées à 35, 42 et 49 jours après plantation. Pour les trois récoltes, un pourcentage d’amélioration significatif a été observé dans les modalités biostimulées, avec des augmentations de 23,38%, 19,74% et 23,05% respectivement.
  • Concombre : Le rendement journalier de la modalité biostimulée, avec une réduction de 50% de fertilisation, a montré une amélioration de 28%. De plus, les modalités biostimulées ont été récoltées plus tôt que les modalités non biostimulées, mettant en évidence une récolte précoce chez ces plants.

Conclusion : une voie vers des pratiques agricoles durables

L’ensemble des résultats met en évidence le rôle bénéfique du biostimulant dans l’amélioration des rendements agricoles. Son impact varie selon les cultures. Le biostimulant se distingue par sa capacité à favoriser la croissance initiale et à optimiser l’absorption des nutriments, deux facteurs clés pour une production plus efficace.

Ces résultats confirment que l’intégration des biostimulants dans les itinéraires techniques agricoles constitue une solution prometteuse pour augmenter la productivité, tout en réduisant la dépendance aux fertilisants chimiques et en encourageant une agriculture plus durable et performante.

error: Content is protected !!