Projet PO Feder 2008-2013 GUYASIM porté par le CIRAD

Projet PO Feder 2008-2013 GUYASIM porté par le CIRAD

Partenaires : UMR Ecofog Kourou, collaboration scientifique Solicaz

 

Dans une approche systémique d’évaluation des services, la stratégie proposée dans ce projet a reposé sur le principe que l’évaluation de l’ensemble des services rendus par écosystème donné peut être appréhendée par une évaluation des fonctions de soutien nécessaires à leur maintien. Les fonctions de soutien ciblées sont celles liées aux cycles biogéochimiques du C et du N dans les sols, considérées comme des fonctions clefs (fonctions microbiennes de respiration potentielle, dénitrification potentielle, nitrification potentielle, ratios de ces fonctions). La mesure de ces fonctions clefs utilisées comme bio-indicateurs de la qualité des sols (dans son fonctionnement microbien) dans les écosystèmes forestiers naturels de référence donne une image de leur « potentiel écologique » dont la variation peut être alors évaluée dans des systèmes modifiés, ici des forêts exploitées à différents niveaux d’intensité ainsi que des forêts converties en zones agricoles.

La respiration potentielle est prise comme proxy de la capacité biotique du sol (biomasse microbienne active que peut contenir un sol, caractéristique de ce sol).

Les ratios de fonctions N2O/CO2 et NO3/CO2 sont étudiés comme indicateurs du niveau de diversification de la communauté microbienne dans un système à l’équilibre (% de dénitrifiants et de nitrifiants dans la communauté microbienne totale). Pour les systèmes perturbés ils représentent l’état d’équilibre à atteindre par une comparaison «systèmes non perturbés» vs «systèmes perturbés». Le ratio NO3/CO2 représente également la stratégie de la forêt dans sa capacité à pouvoir fournir du nitrate.

Les forêts exploitées : Les forêts sur sols argileux, et argilo-sableux ont une bonne capacité à se régénérer suite à une exploitation forestière. Il serait donc possible d’envisager un deuxième cycle d’exploitation une fois les équilibres biogéochimiques atteints. En revanche, les forêts sur sols sablo-argileux  sont beaucoup plus fragiles et un deuxième cycle mettrait certainement en péril leur capacité de régénération. Les forêts sur sols argilo-sableux et argileux ont donc de meilleure capacité de résilience que les forêts sur sols sablo-argileux.

Les forêts après changements d’usage : Les résultats ont montré qu’il est encore très difficile de généraliser l’impact de différents changements d’usages de la forêt sur la qualité biologique des sols et d’en faire une cartographie. En effet, pour une même type de changement d’usage, des différence peuvent être observées en fonction de la pratique employée. Des études complémentaires sont donc nécéssaires afin de pouvoir bénéficier de vraies situations comparatives : même type d’usage des terres avec pratique de déforestation identique sur différents types de sols, différents types d’usages avec pratique de déforestation identique sur un même type de sol…

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Impact de l’exploitation de la biomasse sur le potentiel écologique de la forêt naturelle en Guyane: approche par les bio-indicateurs microbiens, 2011-2012

Impact de l’exploitation de la biomasse sur le potentiel écologique de la forêt naturelle en Guyane: approche par les bio-indicateurs microbiens, 2011-2012

Porté par l’ONF Guyane.

financé par l’ADEME (2011)

Partenaires : UMR ECOFOG, Kourou, collaboration scientifique de solicaz

Les mesures de résistance (diminution de l’intensité par rapport au sol témoin) de trois fonctions bio-indicatrices clés du sol présentant des sensibilités différentes aux facteurs du milieu ont été réalisées afin d’analyser l’impact de différentes méthodes d’exploitation forestière à vocation bois énergie sur le potentiel écologique de la forêt naturelle (i.e. sa capacité à assurer l’ensemble de ses services).

Les bio-indicateur étudiés étaient la respiration (utilisée comme proxy de la biomasse microbienne active du sol), la denitrification, le ratio dénitrification/respiration (utilisé comme indicateur du niveau de diversification de la communauté active du sol) et la nitrification (fonction clef ayant un impact sur la disponibilité en azote du sol et donc sur la productivité primaire).

L’ensemble des résultats obtenus a mis en évidence:

–          Un effet marqué de la saison sèche sur le potentiel écologique de l’écosystème non perturbé se traduisant par une baisse importante de la capacité biotique des sols et une modification de structure de la communauté microbienne globale de ces sols. Néanmoins, le système naturel présente une bonne capacité de résilience tant au niveau de ses fonctions qu’en terme de structure de communauté microbienne globale. Cette capacité de résilience pourrait avoir un rôle déterminant dans le maintien des cycles biogéochimiques à l’équilibre et, en particulier, celui de l’azote.

–           Un impact de l’exploitation forestière sur le potentiel écologique de l’écosystème avec des effets différents selon la méthode employée.

Le potentiel écologique de l’écosystème naturel est moins altéré par la méthode d’exploitation dirigée. Néanmoins, des études complémentaires sur la capacité qu’auront ou non ces systèmes modifiés à récupérer leurs fonctions (résilience) sont nécessaires afin de vérifier que les niveaux de résilience atteints sont suffisants pour assurer un maintien des cycles biogéochimiques à l’équilibre.

Consulter le rapport

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