MOM 2013-2015 : Gestion durable de la fertilité des sols de prairies pour une production fourragère en Guyane

MOM 2013-2015 : Gestion durable de la fertilité des sols de prairies pour une production fourragère en Guyane

La croissance de la population en Guyane (doublement prévu en moins de 20 ans) pose la question du développement durable des productions agricoles locales. Par exemple, pour la viande bovine, les besoins locaux ne sont satisfaits qu’à hauteur de 20 % par la production locale, et les seules sources locales pour l’alimentation animale sont des prairies ; l’essentiel des importations (viande et matières premières pour les aliments composés) vient de la métropole, avec des difficultés bien connues dans l’acheminement des marchandises et une augmentation importante des coûts. L’importation en provenance des pays voisins (Brésil et Surinam) est aujourd’hui limitée mais pourrait prendre une place plus importante à l’avenir. Dans ce contexte, le développement de la production locale avec des signes d’origine et de qualité est une option retenue par les responsables professionnels et les responsables politiques locaux.

Les productions d’élevage en Guyane ont été développées depuis une vingtaine d’années notamment dans le cadre du Plan Vert (Vivier et al., 1995). Depuis 2010, l’association IKARE qui regroupe l’ensemble de la filière de l’élevage a pour mission la réalisation d’actions de recherche appliquée en élevage visant à améliorer les performances technico-économique des éleveurs, de transférer et de vulgariser les résultats de la recherche et de pratiques innovantes auprès des éleveurs.

Le principal enjeu de ce projet est donc de participer à la mise à disposition pour les éleveurs guyanais de méthodes performantes pour optimiser la gestion des sols. Ceci passe par la mise au point d’itinéraires techniques innovants de modes de gestion des sols qui permettent de conserver ou d’améliorer la fertilité des sols cultivés, tout en demeurant économiquement et socialement attractifs pour les exploitations  agricoles et en conciliant production et préservation de la qualité des ressources en eau et sol.

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MOM 2013-2015 : Gestion durable de la fertilité des sols de prairies pour une production fourragère en Guyane

MOM 2012-2014 : Mise au point d’un protocole de restauration de la biodiversité végétale sur sites dégradés

Projet porté par Solicaz

Partenaires : PTMG Guyane, Opérateurs miniers SMSE et Equateur.

La richesse en or du sous-sol de la région guyanaise associée à un accroissement démographique extrêmement rapide génèrent une augmentation de la déforestation qui entraîne chaque année une perte de patrimoine de la seule forêt primaire que l’Europe possède. L’augmentation de la valeur actuelle de l’or risque d’accélérer cette déforestation. L’orpaillage touche plus de 20 000 hectares de forêts comprenant des concessions officielles et de plus en plus d’exploitations clandestines.

Dans le cadre de la protection du patrimoine forestier exceptionnel de ce département, il est donc important d’accompagner le développement de cette filière par des recherches sur une gestion durable, conciliant production et services environnementaux.

Dans un milieu aussi perturbé que celui d’une mine après exploitation, le sol a perdu tout son potentiel de fertilité tant au niveau des éléments nutritifs qu’au niveau de sa capacité à en fabriquer (plus de matière organique et plus de microorganismes capables de transformer cette matière organique). Dans ces conditions, il parait difficile de revégétaliser un site sans de gros apports d’intrants et sans de gros travaux d’implantation.

L’objectif de ce projet est de restaurer la biodiversité végétale ainsi que la fertilité des sols (qualité des sols) à partir d’espèces potentiellement fixatrices d’azote décomposent en plusieurs objectifs opérationnels:

–            Favoriser l’installation de symbioses efficientes entre le microorganisme et la plante hôte associée;

–            Réaliser un pré essai de revégétalisation sur site minier en fin d’exploitation afin de tester la capacité de recolonisation des différentes d’espèces;

–            Faire un état initial de la « qualité » des sols avant revégétalisation via l’utilisation de bio indicateur de leur fonctionnement biologique (Schimann et al. 2012).

Consulter le rapport

ministere outre mer gptm

Projet PO-FEDER QUALISOL 2007-2013 porté par CNRS UMR 8172 ECOFOG

Projet PO-FEDER QUALISOL 2007-2013 porté par CNRS UMR 8172 ECOFOG

Partenaires : EMBRAPA et INPA Manaus, UMR Ecofog Kourou, collaboration scientifique de Solicaz.

Ce projet visait à développer des outils de caractérisation de la qualité des sols tropicaux Guyanais abordée via l’expression de fonctions microbiennes bio-indicatrices, fonctions clefs liées aux cycles du C et du N dans les sols (respiration, dénitrification, nitrification).

L’objectif de ce projet était :

–       De développer des bio indicateurs génériques pour la mise au point d’un jeu d’outils d’aide à la décision en matière de gestion des terres et de leurs changements d’usages. Les enjeux pour la prochaine décennie sont en effet très importants en Guyane en termes d’accès au foncier et d’aménagement du territoire (délimitation de nouvelles zones minières, zonage agricole et mise en valeur de nouvelles zones de production à partir de zones forestières….) dans un contexte de forte pression foncière (doublement de la population Guyanaise d’ici 20 ans).

–       De renforcer la coopération scientifique entre la Guyane et le Brésil par la mise en commun de dispositifs expérimentaux et des échanges académiques visant à favoriser la formation de jeunes chercheurs (une doctorante UAG d’origine Brésilienne financée par le FSE et impliquée dans le projet).

D’un point de vue plus opérationnel, la stratégie employée a consisté dans un premier temps en une évaluation de la qualité des sols sur la plus large gamme possible de forêts naturelles différant par leur type de sols, leur niveau de fertilité et de pluviométrie (gradient géographique allant de la Guyane au Brésil Amazonien) afin de disposer d’une « référentiel de calage». La méthode a été testée, dans un deuxième temps, dans des situations dites « perturbées » (conversion forêt/zone agricole, activités minières) afin d’évaluer les différents niveaux de finesse et de sensibilité des indicateurs pouvant être obtenus sur des gradients de perturbations.

Les résultats obtenus ont permis de répondre avec succès aux objectifs fixés : création d’un jeu d’outil d’aide à la décision, pour de la prestation de service auprès des différents acteurs locaux (Région, DAF, ONF, ASP, EPAG…) et privés.

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